Qu'il est beau, ou plutôt qu'il était beau le temps de la Tyrie, à l'époque des vertes contrées sans fin. En ces temps, j'était encore jeune, et je n'avais pas besoin de sang frais pour conserver ma forme. J'était une disciple de Mélandru. Celà m'avait été transmis par mes parents, de grands professeurs. Tout deux avaient appris à pratiquer la magie qui redonne la vie, qui soigne et panse les blessure, celle qui protège toute vie au nom de la justice.
En ces temps là, ils ne cessaient de me répéter :
"Méfie toi des adeptes de Grenth. Ce sont des gens malfaisant, n'hésitant pas à tuer, pour refaçonner des corps dépourvus d'âmes, de sentiments. Ils leurs servent juste à assouvir leur soif de sang. Ils pensent atteindre la vie éternelle en prenant celle des autreq. Ce sont des gens maudits, et méfie toi d'eux comme la peste qu'ils répandent".
J'obéissait, n'hésitant pas à les fuir, les regarder comme des parias. Ces gens là, ces soi disant magiciens, je les détestait comme mes parents les détestaient.
Je continuait mon apprentissage, affinait mes capacité de soins, fermement résolue à devenir un des soutein principaux de l'armée d'Ascalon, contre les assault des Charrs se faisant de plus en plus pressants. Les guerres de Guildes s'étaient terminées, de la pire façon qui soit. Les Tyriens avaient un ennemi commun, cette bande de tueurs, dont les motivations sont encore à mes yeux inconnues. Ils avaient brisé de nombreuses universités. Mais mes parents continuaient de prodiguer leur savoir, dans des tours effondrées, des maisons calcinées, des villages en ruines.
C'est alors que je me rendis compte d'une chose. Au milieu d'un village dévasté par les Charrs, des paysans étaient étalés sur le sol, mort comme pourraient l'être toute vie à Ascalon, après la Fournaise. Mes parents se sont affairés à rendre la vie à ces paysans, mais, malgré tout leur savoir, n'y parvinrent pas.
Ces morts, cette odeur, les insectes... tout cela fit éclater une vérité à mes yeux. La vie n'est rien, elle peut être interrompue à chaque instant, alors à quoi bon essayer de la retarder.
Ce sentiment, malgré les insistance de mes parents, resta ancré en moi comme de l'encre sur du papier. Alors, j'allais à la rencontre des nécromants, qui agissaient au soleil couchant sur les champs de bataille, pour redonner vie aux mort, mieux que ne le faisaient les Moines. Mes parents, décrouvant celà, me firent enfermer dans une des dernières académies encore actives : l'Académie Nolani...
[à suivre]